Grève des Travailleurs Sans-papiers Des Chantiers des Jeux Olympiques

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Grève des travailleurs sans-papiers des chantiers des JO de Paris ou l’urgence de sortir d’une grossière hypocrisie politicienne sur une réalité de l’économie Française
En effet des secteurs essentiels à celle-ci (Bâtiment, Santé, Aide à la Personne, etc…) sont aujourd’hui dépendants de la force de travail des étrangers, dont certains sont délibérément maintenus en situation irrégulière à travers des sous-traitants, évitant ainsi d’exposer la responsabilité des grands groupes industriels et commerciaux.
Toutes ces personnes mériteraient enfin d’être régularisées, une fois que leurs employeurs ont véritablement reconnus qu’ils les emploient en leur délivrant des promesses d’embauche définitives en leurs noms (la plupart travaillant sous des noms d’emprunts avec les pièces d’identité en règle de proches amis et parents).
La France s’honorerait enfin en mettant définitivement un terme à cette hypocrisie politicienne, au moment où une énième loi est en discussion au Parlement visant au durcissement du droit des étrangers en se servant de manière cynique de la triste actualité internationale.

Joël Didier Engo, Association NOUS PAS BOUGER

 

 

http://www.nouspasbouger.org

 

  Par : RFI Publié le :

France: grève de travailleurs sans-papiers, avant l’examen d’un projet de loi sur l’immigration

Des travailleurs sans papiers bloquent le chantier de construction de l’Arena pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 à la porte de la Chapelle alors que les travailleurs immigrés dénoncent leurs conditions de travail dans le cadre de projets pharaoniques pour Paris 2024 et le Grand Paris, à Paris, le 17 octobre 2023. REUTERS – GONZALO FUENTES

 

À trois semaines de l’examen d’un projet de loi sur l’immigration, plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers se sont mis en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et demander leur régularisation. Nathanaël Vittrant s’est rendu sur l’un des piquets de grève sur le chantier du stade Arena, porte de la Chapelle, qui doit servir aux Jeux olympiques.

De lourdes chaînes interdisent l’entrée du chantier au public. Tôt ce mardi matin 17 octobre, une quinzaine de travailleurs sans-papiers et une petite centaine de leurs soutiens ont installé un piquet de grève à l’intérieur. D’autres sont réunis devant le chantier. Parmi eux, Abdoulaye et Simbala, deux ouvriers maliens employés par l’un des sous-traitants de Bouygues, le maître d’œuvre :

« Aujourd’hui, il est fatigué de travailler avec trois noms différents. »

C’est un autre Abdoulaye, l’un de leurs soutiens, qui assure la traduction : « Il revendique de travailler en son propre nom, et d’avoir ses papiers. »

Simbala, lui aussi, avait travaillé ici sous une fausse identité.

« Avec la boîte, ils [le sous-traitant] ont fait en sorte qu’il entre en cachette [sur le chantier]. Il a commencé sa journée, après ils [le maître d’œuvre] ont compris qu’il est entré en cachette, donc ils l’ont fait sortir. Il a commencé sa journée, mais il ne l’a pas terminée et il n’a pas été payé. »

Étienne Deschamps, juriste au syndicat CNT Solidarité ouvrière, dénonce une hypocrisie :

« Sur tous les sites des Jeux olympiques, vous avez des dizaines et des dizaines de travailleurs sans-papiers, et les entreprises le savent. Les donneurs d’ordre se déchargent de leurs responsabilités en laissant leurs sous-traitants gérer ce merdier créé par la politique migratoire du gouvernement. »

Au-delà des chantiers olympiques, la CGT annonce, elle, une trentaine de piquets de grève en Île-de-France.

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