OUI le travail des immigrés contribue à limiter la pénurie de main-d’œuvre en France

0 Commentaire
Indécrottable tropisme xénophobe et nombriliste d’une certaine classe politique française sur la migration internationale…
Non tous les femmes et les hommes qui migrent sur la planète n’ambitionnent pas de venir en France pour y vivre des minima sociaux.
Ils sont parfaitement renseignés et informés sur le rejet organisé des étrangers qui y prévaut, et l’extrême difficulté pour eux d’y vivre dignement du fruit de leur travail.
Il faut une fois pour toute arrêter d’entretenir ce mensonge officiel sur une supposée meilleure attractivité économique et sociale de la France auprès du reste du monde.
Ça suffit!!!
Joël Didier Engo, Association NOUS PAS BOUGER

Par

Publié aujourd’hui à 04h45, modifié à 14h24

Temps de Lecture 10 min.

Comment le travail des immigrés contribue à limiter la pénurie de main-d’œuvre en France

Agents de sécurité, aides-soignantes, médecins hospitaliers… Les travailleurs venus d’autres pays sont essentiels pour faire fonctionner de nombreux secteurs. Enquête sur un déni français, loin du fantasme de la submersion démographique agité par l’extrême droite.

Il se souvient des poèmes et des dessins d’enfants, des saluts depuis les fenêtres, et même des chocolats qu’un matin une jeune femme bravant le confinement lui avait offerts. Eboueur dans la petite couronne parisienne, Bakary (il préfère ne pas donner son nom) pensait que les gestes de solidarité envers sa profession durant la pandémie de Covid-19 avaient changé les choses. « Soudain, on nous célébrait, nous, les premières lignes et les immigrés, sans qui le pays ne tient pas debout », raconte cet Ivoirien de 43 ans, arrivé en France il y a quinze ans.

Bakary aimerait ne pas être le seul à se souvenir des poèmes. Lui a une carte de résident, mais il s’inquiète pour ses collègues, nombreux, qui n’en ont pas. « Parfois, je suis en colère, parfois, je pleure. Entre les patrons bien contents d’exploiter les sans-papiers et ceux qui voudraient nous mettre dehors, où sont passés ceux qui applaudissaient les héros du Covid ? »

Depuis sa présentation en conseil des ministres, début 2023, le projet de loi relatif à l’immigration, qui devrait être examiné par le Sénat début novembre, déchire la classe politique, et plus encore : il met en lumière les tabous et crispations de la société française sur le sujet. En particulier l’article 3, qui propose de créer un « titre de séjour » pour les métiers en tension, afin de régulariser temporairement les sans-papiers y travaillant.

Le président du parti Les Républicains, Eric Ciotti, qui en a fait une ligne rouge, agite régulièrement le risque d’un « appel d’air migratoire », reprenant un argument cher à l’extrême droite. A l’opposé, certains membres de la majorité soulignent que ces sans-papiers sont indispensables à notre économie. « Sans eux, des pans entiers de notre pays ne pourraient fonctionner », ont écrit une trentaine de parlementaires, allant du MoDem et de Renaissance à Europe Ecologie-Les Verts, dans une tribune publiée, lundi 11 septembre, par Libération.

Partagez sur les Réseaux Sociaux

Laissez un commentaire