LE CHEMIN DE CROIX RACISTE D’UN CADRE D’ORIGINE AFRICAINE A RENAULT S.A (3ème PARTIE)

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L’AFFAIRE GABAROUM OU LE SYMBOLE D’UNE DISCRIMINATION PROFESSIONNELLE ASSISE SUR UN RACISME SYSTÉMIQUE EN FRANCE. UN CALVAIRE ININTERROMPU DE PLUS DE 40 ANS!

CONDAMNÉ DEVANT LES DIFFÉRENTES INSTANCES NATIONALES ET INTERNATIONALES, DONT L’ONU, LE GROUPE RENAULT S.A (DONT L’ETAT EST TOUJOURS ACTIONNAIRE MINORITAIRE) SE TERRE DANS UN SILENCE, UNE INDIFFÉRENCE QUI SE CONFONDENT ICI AVEC LE SEMPITERNEL DÉNI OFFICIEL EN FRANCE;

FRANCE /RENAULT: DE QUELLE COULEUR EST LA JUSTICE ? (JMTV+) © JMTV PLUS

Vidéo JMTV PLUS: « Discriminé depuis son entrée chez Renault en 1975, Laurent Gabaroum se bat depuis sur tous les fronts afin que la marque au losange, et la France, son pays, réparent les torts qu’elles lui ont causé; chose qu’elles donnent l’impression d’ignorer. »

  1. La société RENAULT n’a pas tenu à ce jour parole.
  2. Pris dans la tourmente, Monsieur GABAROUM s’est alors adressé au MRAP (Mouvement contre le Racisme et l’Antisémitisme et pour l’Amitié entre les Peuples) lequel a écrit, le 24 juin 1986, à Monsieur Michel PRADERIE, Directeur du Personnel et des Affaires Sociales du Groupe RENAULT.
  3. Le 8 juillet 1986, en réponse à la lettre du MRAP, le Directeur de la DPAS a reconnu que la situation de Monsieur GABAROUM n’a aucun rapport avec les difficultés économiques rencontrées par la société RENAULT.
  4. Pour le Directeur de la DPAS, « les diplômes universitaires acquis par Monsieur GABAROUM sont dans un domaine de technicité très éloigné de la vocation industrielle de la Régie RENAULT ».
  5. Comble de l’absurde, il convient de rappeler que Monsieur Michel PRADERIE est à la tête d’une direction au sein de laquelle cohabitent des sociologues, des économistes, des juristes, des ingénieurs…ce qui ôte toute crédibilité à sa parole.
  6. Plus éclairant encore, dans sa lettre, Monsieur Michel PRADERIE n’a ni contesté ni opposé un démenti formel aux accusations de discrimination raciale dont Monsieur GABAROUM prétend être l’objet de la part de la société RENAULT.
  7. Le 18 août 1986, la société RENAULT a déposé auprès de la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi (DDTE) des Hauts de Seine une demande d’autorisation administrative de licenciement collectif pour motif économique concernant 120 employés de établissement RENAULT Siège Social.
  8. Le 16 septembre 1986, la DDTE des Hauts de Seine a autorisé le licenciement collectif pour motif économique de 113 salariés sur les 120 licenciements demandés et a refusé le licenciement de 7 salariés protégés.
  9. Le 26 septembre 1986, par lettre recommandée avec accusé de réception, la société RENAULT a convoqué chacun des 113 salariés concernés à un entretien de reclassement.
  10. Monsieur GABAROUM comme l’ensemble des cadres de l’Etablissement RENAULT Siège n’a pas été visé, en 1986, par la mesure de licenciement économique.
  11. Le 23 octobre 1986, au lendemain de la clôture de la procédure de licenciement économique, Monsieur GABAROUM a entamé un « jeûne pour la dignité » pour dénoncer les agissements et comportements discriminatoires de la société RENAULT visant à le contraindre à adhérer à l’aide au retour au pays et au congé de conversion pour lesquels il n’est pas éligible en droit.
  12. Dès lors, il est absolument faux d’affirmer que « le jeûne pour la dignité » de Monsieur GABAROUM vise à s’opposer à un licenciement économique qui de surcroit ne le concerne pas.
  13. En réalité, le « jeûne pour la dignité » de Monsieur GABAROUM vise à lancer un cri d’alarme et à éveiller les consciences, notamment d’alerter l’opinion que sous couvert de restructuration de l’Entreprise, la société RENAULT était en train d’expérimenter secrètement une dangereuse méthode d’épuration ethnique des Français d’ascendance africaine de France. Ce qui signifie qu’il faut « donner un coup d’arrêt au processus de noircisation de la France » en organisant le retour des nègres chez eux, en Afrique, grâce à une reconversion aux métiers de l’agriculture pour suppléer à l’absence d’industrie sur place.
  14. Il faut dire que la société RENAULT n’en est pas à son premier coup d’essai. Ainsi dans ses publications internes elle a écrit que « les Noirs sont les travailleurs les plus difficiles à assimiler à la Société française (…) et qu’il convient de les « Remplacer autant que cela s’avère possible (…) par des travailleurs portugais, espagnols.
  15. Plus troublant encore, devant les juridictions nationales, pour travestir, pervertir et maquiller la vérité, la société RENAULT a soutenu, au gré des circonstances, qu’une procédure de licenciement économique aurait été engagée contre Monsieur GABAROUM sans jamais produire l’autorisation administrative de licenciement obtenue de la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi (DDTE) ou encore que son nom aurait figuré sur la liste des « salariés potentiellement licenciables » mais sans jamais fournir les critères objectifs qui ont été utilisés pour le sélectionner et de surcroit faire figurer son nom sur cette liste.
  16. En toute hypothèse, pour que Monsieur GABAROUM soit éligible, en 1986, au congé de conversion, il faut que son licenciement pour cause économique soit, au préalable, autorisé par l’administration.
  17. Par ailleurs, le congé de conversion étant l’une des mesures du Plan Social de 1986, il n’est pas cumulable avec l’une des autres mesures prévues de sorte que Monsieur GABAROUM ne pouvait être éligible à la fois à l’aide au retour au pays et au congé de conversion.
  18. En tout état de cause, pour être éligible à l’allocation d’aide au retour au pays, Monsieur GABAROUM devait obligatoirement remplir trois conditions impératives :

–  être de nationalité extracommunautaire.

–  être volontaire au retour au pays.

–  être inscrit sur la liste des candidats au retour volontaire au pays.

  1. Ces trois conditions impératives une fois remplies, le salarié candidat au départ était reçu au guichet de départs volontaires par un Consultant extérieur à l’Entreprise qui vérifiait avec lui s’il remplissait les conditions d’éligibilité à l’allocation d’aide au retour au pays.

  1. Le Consultant proposait ensuite au salarié les mesures d’accompagnement et d’incitation au retour volontaire au pays. Il accompagnait le salarié tout au long de ses démarches jusqu’à la signature de la convention de retour au pays.

  1. En toute hypothèse, la société RENAULT n’est pas habilitée à proposer l’aide au retour au pays à ses salariés. Cette mesure relève des prérogatives régaliennes de l’Etat français.

  1. Pourtant, la société RENAULT a soutenu non sans une certaine audace avoir proposé à Monsieur GABAROUM d’adhérer à la Convention ONI en raison de sa double nationalité.

  1. La difficulté, cependant, est que Monsieur GABAROUM né français n’est pas un binational.

  1. Il convient de rappeler qu’en vertu du principe de souveraineté des Etats, un binational qui réside en France ne peut pas se prévaloir sur le territoire français d’un autre Etat.

  1. Le 31 octobre 1986, dans un article intitulé « Renault propose à un Français le retour au pays », le journal Libération, a relayé les propos de la société RENAULT :

« Le service de presse de chez RENAULT, plutôt penaud, avoue que « compte tenu de l’éventail des possibilités offertes dans le cadre du plan social une offre de retour a pu se glisser dans les propositions faites à Laurent GABAROUM ». En clair, un obscur employé trompé par sa photo aurait pu inscrire Laurent GABAROUM dans le flot des candidats au départ ».

  1. Comble de l’absurde, une telle erreur n’aurait été possible que si Monsieur GABAROUM était éligible à l’aide au retour au pays, s’il s’était inscrit au préalable sur la liste des volontaires au départ, s’il avait été reçu au guichet des départs volontaires et s’il avait accepté les mesures d’accompagnement et d’incitation au départ volontaire proposées par la Convention ONI.

  1. En tout état de cause, si cette prétendue erreur a été rendue possible c’est parce que la société RENAULT a eu recours à des moyens illicites, notamment au code de tri ethnique du système ESCADRE II pour établir des listings de salariés ethniquement licenciables.

  1. Pour mémoire, il y a lieu de rappeler que les 15 et 16 janvier 1985, la société RENAULT a fait suivre à Monsieur GABAROUM une formation spéciale en gestion du système ESCADRE II en prélude au déploiement du plan de réduction d’effectifs de 1986.

  1. C’est dans ces circonstances qu’au lendemain de cette formation, Monsieur GABAROUM a été chargé de mettre à la disposition des DRH du Groupe RENAULT des listings comportant la liste de « salariés potentiellement licenciables » sélectionnés sur le fondement de leur origine ethno-raciale grâce au code de tri ethnique du système ESCADRE II.

  1. Le système ESCADRE II est un référentiel de codification ethno-raciale structuré autour de la couleur de peau qui a été utilisé par la société RENAULT pour organiser la classification des salariés selon leur appartenance raciale.

  1. A cet égard, le système ESCADRE II a joué un rôle très important dans le déploiement du plan de restructuration de 1986 en permettant à la société RENAULT, notamment :

-de sélectionner et de désigner par avance, grâce au code de tri ethnique, la liste des salariés d’ascendance africaine à soumettre prioritairement à l’autorisation administrative de licenciement pour motif économique.

-d’édicter par avance des règles contraignant les salariés d’ascendance africaine à rester en situation de sureffectif justifiant ainsi la demande de l’autorisation administrative de licenciement pour motif économique les concernant.

-d’établir la liste des « salariés potentiellement licenciables » composés essentiellement de salariés noirs et maghrébins devant servir de variable d’ajustement des réductions d’effectifs.

  1. En toute hypothèse, le système ESCADRE II a permis à la société RENAULT d’assurer une « veille raciale » pour prévenir et pour bloquer l’accès des Français d’ascendance africaine à des postes de responsabilité et à des fonctions régaliennes susceptibles de les mettre en situation d’exercer un commandement ou une quelconque autorité sur des salariés d’ascendance européenne.

  1. Autrement dit, le système ESCADRE II a permis à la société RENAULT de concevoir et de promouvoir une politique « d’apartheid social » et de ségrégation professionnelle, notamment de construire un « plafond de verre » permettant de bloquer l’accès des Français d’ascendance africaine à des postes de responsabilité.

  1. Ainsi, comme Monsieur JOURDAIN faisait de la prose sans le savoir, la société RENAULT faisait de la discrimination raciale sans le savoir. Et le résultat est éloquent !

  1. L’histoire retiendra que ce « jeûne pour la dignité » a laissé une tache indélébile sur l’image de la société RENAULT.

  1. Réagissant audacieusement à l’accusation de racisme, la goualante de la société RENAULT, habile tricoteuse de psaumes sataniques, est bien connue : « Je ne suis pas raciste mais c’est Laurent GABAROUM qui est un collaborateur incompétent. »

  1. Par cette pirouette, la société RENAULT juchée sur l’Olympe de ses certitudes racistes n’accepte pas qu’un minable « crève-la faim africain » non content de venir manger le pain des Français, ose jeter l’opprobre sur la « vitrine sociale de la France »

  1. Autrement dit, la société RENAULT « ne peut entretenir une « merde noire pareille » dont elle n’a pas besoin. Il y a plus que jamais urgence à « nettoyer cette racaille au kärcher ». Qui s’en plaindrait ?

  1. Occupant le devant de la scène médiatique avec une virtuosité manipulatrice qui force l’admiration, la société RENAULT multiplie les sorties acrobatiques et commentaires nauséabonds dans le seul but de laisser croire qu’il ne s’agit pas, en l’espèce, d’une action de protestation contre la discrimination raciale qui n’existerait d’ailleurs pas à ses yeux au sein de l’Entreprise mais d’une situation d’incompétence professionnelle avérée de Monsieur GABAROUM dont la sanction est justifiée.

  1. Après avoir épuisé toutes ses ruses et réalisé que son argumentation construite de fil blanc a du mal à convaincre et à prospérer, pour faire diversion, la société RENAULT a constitué et financé un panel d’experts chargés d’expertiser les compétences de Monsieur GABAROUM dont les résultats seront publiés afin, dit-elle, de prendre l’opinion à témoin, notamment de dire clairement s’il s’agit, en l’espèce, de discrimination raciale ou d’incompétence professionnelle avérée.

  1. Triste époque que celle où comme le disait Albert EINSTEIN, « Il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé ».

  1. Nul n’est dupe. De toute évidence, cette mobilisation d’experts en management des Ressources Humaines et de spécialistes de l’immigration et du multiculturalisme par la société RENAULT vise en réalité à s’exonérer de toute accusation de racisme.

  1. Le 27 novembre 1986, le jury d’experts indépendants a rendu ses conclusions à la société RENAULT au terme duquel il est affirmé que « Monsieur GABAROUM possède des compétences polyvalentes qu’il convient de mettre en œuvre immédiatement sur l’un des postes vacants et à pourvoir à la Paie ou à la Bourse de l’Emploi plutôt que d’envisager de lui faire suivre une énième formation en Commerce International au CESI. »

  1. Poursuivant un objectif discriminatoire, la société RENAULT n’a pas suivi les recommandations du jury d’experts indépendants préférant faire appel à Madame Sylvia HANICH Directrice du Cabinet de recrutement HIGH TECH et à Monsieur Jean-Pierre BRUNET de l’APEC (Association pour l’Emploi des Cadres) pour trouver un emploi à Monsieur GABAROUM au port de Conakry en Guinée.

  1. Pour mémoire, il convient de rappeler que dès le 5 novembre 1986, avec une parfaite mauvaise foi, la société RENAULT a imposé à Monsieur GABAROUM « l’accord de fin de discussion » qu’elle a rédigé dans les termes fidèlement reproduits ci-après :

« La procédure de licenciement engagée à l’encontre de Monsieur Laurent GABAROUM prendra fin dès la signature de la lettre de détachement qui interviendra, au plus tard, le 1er décembre 1986. La signature de cet accord entraînera la suspension de la procédure de licenciement jusqu’à la date de signature de la lettre de détachement.»

  1. De manière explicite, « l’accord de fin de discussion » vise à mettre en échec l’application des textes législatifs et réglementaires de lutte contre les discriminations qui sont d’ordre public. Et c’est là que le bât blesse.

  1. A lire attentivement, l’« accord de fin de discussion » évoque une vague procédure de licenciement alors qu’il ne peut s’agir, en l’espèce, ni d’un licenciement pour motif économique en l’absence de l’autorisation administrative de licenciement délivrée par la DDTE ni d’un licenciement pour faute en l’absence de faits fautifs.

  1. Dans tous les cas, l’« accord de fin de discussion » du 5 novembre 1986 a atteint son degré de stupidité humaine en menaçant Monsieur GABAROUM de licenciement si jamais il refusait de signer par avance un texte destiné à lui imposer, par des manœuvres dolosives, toutes les mesures discriminatoires qui seront prises, a posteriori, le concernant, notamment son transfert à la SCOA pour une mise à disposition de la société HAMELLE AFRIQUE CAMEROUN.

  1. En résumé, par un tour de passe-passe cauchemardesque et par une série de mise à disposition en cascade, la société RENAULT est parvenue, par des manœuvres dilatoires, à contourner l’inéligibilité de Monsieur GABAROUM à l’aide de retour au pays, notamment à imposer au « Français de papier » sa reconversion forcée en agriculture tropicale après lui avoir fait suivre des stages de formation en élevage de lapins, de cochons, de poulets et de canards, et aux techniques d’irrigation, de stockage de grains, d’abattage de volailles et de machinisme agricole à DINARD, VITRE, MONT-MARSAN, MONTPELLIER, BEAUVAIS, ROANNE, RENNES et SABLE.

Prochaine publication: L’INTERMINABLE CHEMIN DE CROIX RACISTE D’UN CADRE D’ORIGINE AFRICAINE A RENAULT S.A (4ème PARTIE)

L’Association NOUS PAS BOUGER

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